Top articles
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L'araignée
L’araignée tisse l’invisible Son art est celui du vide Qu’elle nous rend délicatement présent.
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Adversités
Ils ont caressé leurs certitudes avant de les pousser une à une sur le pas de la porte Puis ils ont délicatement dit à leurs vieux principes de s’en aller mourir ailleurs. Ce furent là leurs deux premiers gestes, Après qu’ils eurent décidé De vivre heureusement...
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Germes
Les germes du printemps contiennent les moissons de l’été. Mais non pas tous, Certains seulement, Qui auront trouvé une terre profonde. Ainsi des mots semés à la rencontre de celui ou celle Qui leur offrira cette terre.
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Voeux 2014
Il suffit parfois d’appeler les choses par leur nom Pour les voir arriver avec leur visage souriant et leur robe légère : Joie, amour, bienveillance, grâce, amitié, … Je nous souhaite, pour 2014, de belles visites !
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Sans dire
Il va sans dire que le fruit de la connaissance n’est pas le savoir. Il va, Sans dire, Celui qui sait.
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Mains jointes
Venant d’un seul être Elles sont prière Venant de deux, Elles sont amour Venant de plusieurs Elles sont alliance, Jamais mains jointes ne seront affront.
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Murmure
Cette impression qu’il donnait Ca ne lui ressemblait pas. Ni cette parole qu’il délivrait Ni cette trace qu’il laissait, Ca ne lui ressemblait pas. Plusieurs était son nom, Avant qu’il ne s’approche Au plus près de lui, Dans un murmure Et devienne un...
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Manières d’être
Si plusieurs se proposent Alors mieux vaut ne pas choisir, Mais l’attendre encore un peu, La manière d’être, en vérité.
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Voile
Entre deux, le voile… Lourd, il sépare, Léger, il protège Transparent, il suggère Opaque, il enferme Ami du souffle qui l’anime, Arme des archaïsmes.
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Lieux Dits
Les lieux dits de l’enfance N’ont pas de frontière. Ils promènent leurs noms, Graves ou joyeux, dans notre mémoire, Dévoilant sur nos visages Leurs paysages secrets, De ruisseaux et de rires De grottes et de peurs.
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Haïku d'un soir
Une ombrelle blanche Allonge sur le sol l’ombre D’un soir délicat
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En soi
En soi, quelque part, Une île où se réfugier Lorsque menacent les heures hostiles.
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Imperceptiblement
Cette manière Qu’a la lumière De chasser les ténèbres, Imperceptiblement. Ainsi parfois, en va-t-il De nos obscurités Doucement effacées, On ne sait comment, Par on ne sait quoi, De lumineux.
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Le sens
Dès l’origine, la question est posée Y a-t-il un sens ? Ah! Ce bonheur, parfois fugace ou plus profond, D’avoir découvert enfin le sens, Le sens d’un mot, d’une parole, d’un geste, d’une action, d’une vie.
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Pleine Conscience
Aucune heure ne sera perdue, Qu’elle soit douloureuse ou joyeuse, Pénible ou gaie, solitaire ou peuplée, Si elle est vécue en pleine conscience, Dit le sage.
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For intérieur
En notre for intérieur, Il y a nos plus secrètes pensées Rassemblées en une citadelle imprenable. C’est là que nous vivons le plus fort, Au plus près de nous-même.
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Récriminer
Récriminer contre ce qui est et qui ne pourrait pas ne pas être, est vain. S’indigner contre ce qui est et qui pourrait ne pas être, est louable. Sagesse et révolte peuvent donc faire bon ménage.
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Brume
Brume, Ce matin encore, la terre a décidé d’épouser le ciel, Silencieusement, saluée par le seul vol d’oies sauvages. Je le sais parce que la brume lui a servi de voile. Et moi, devant ces épousailles grandioses, Je me suis senti petit garçon, d’honn...
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Exilé
S i ton exil est intérieur, Oublie le lieu d’où tu viens. U n appel à te joindre à l’Un Fonde ton humanité. Fais de ta vie, heureusement, Le creuset fertile te conduisant de l’Un à l’autre En écho à cet appel secret.
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Sang d’encre
Cette trace d’encre sur le papier, Que d’autres yeux suivront peut-être, Découvrant les mots qu’elle révèle Et à travers eux le battement d’un cœur, Plus que des pigments alignés, Cette trace, c’est parfois le sang du poète, Un sang d’encre.
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Désir d’alliance
Les mots sont des instruments Dont on pince délicatement les cordes Afin d’entrer en résonance Avec ceux qui partagent Notre désir d’alliance
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Flux
Comme l’épervier fixant la musaraigne, Immobile et souple dans l’écoulement d’air, Se tenir, Dans le flux des travaux et des jours.
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Haïku du vent
Il n’y a de traces Qui, sous le vent de l’oubli Un jour ne s’effacent
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Acteurs
Lorsque, sur un plateau, le battement de cils De l’un est perçu par les autres, Alors peut naître la magie du spectacle vivant.
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De concert
Sentir en soi une petite musique Légère, harmonieuse, unique, juste Lorsque tout en nous agit de concert.