Top articles
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Justement
Justement, l’abeille butine et pollénise Sans se soucier des fleurs et de leur devenir. Justement, l’enfant croît et bientôt rivalise Avec celui qui lui a permis de grandir Ainsi donc, nous voyons toute chose soumise Alors que, justement, tout cherche...
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Naufragés en Haïti
A l’heure où les ombres fuient Les rues deviennent des lits. Ils sont des milliers qui prient Proches de leur bien détruit Avant d’affronter la nuit Naufragés, en Haïti.
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Baume
Le jour pose un baume Sur les tendres ecchymoses De la nuit aveugle.
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Recyclage
Où va se nicher notre petite entreprise de recyclage de l’inquiétude et du stress ? pour certains c’est dans les muscles, pour d’autres dans l’estomac et le ventre, pour d’autres encore dans l’esprit.
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Les siens
Toi et les tiens, vous et les vôtres, … qui sont les nôtres ? Amis, ils le sont mais plus encore, famille, ils n’en sont pas forcément, Peut-être sont-ils ceux qui éveillent en nous l’instinct du berger.
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Vu à la télé
L’arbre à saucisse se trouve-t-il : à Toulouse, à Francfort, à Strasbourg ou en Afrique du Sud ? Il faut oser poser la question ! TF1 , ferme des célébrités, un vendredi soir, ou comment rendre les cerveaux comme des saucisses, disponibles au premier...
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Rupture
Ce n’est pas seulement en raison d’un pédoncule devenu sec Que le fruit décide un jour de rompre avec l’arbre. C’est aussi en raison du poids d’espérance de sa pulpe.
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On fait aller !
« Ca va ? » « On fait aller ! » Impossible pour l’interpellé de faire de Je le sujet, car confusément il se place plutôt comme objet. « Je fais aller » serait donc incorrect. Mais alors qui se cache sous ce On qui fait aller le Je ?
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Averse
Comme l’averse sur un sol nu et craquelé les mots viennent féconder les germes de nos doutes et leur donnent la couleur de la vie. Parfois nait alors, comme une fleur, l’être rassuré.
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De concert
Sentir en soi une petite musique Légère, harmonieuse, unique, juste Lorsque tout en nous agit de concert.
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Acteurs
Lorsque, sur un plateau, le battement de cils De l’un est perçu par les autres, Alors peut naître la magie du spectacle vivant.
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Demeure
Elle est sans limite la demeure où tu résides Les travaux et les jours en sont les murs Le soleil et le vent la meublent Les paroles et le chant l’habillent La présence s’y tient, immobile.
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Haïku du matin
La langue de l’aube Lèche la rosée des feuilles Délicatement.
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Haïku des blés
Dans la plaine étale, Seul, l’arbre veille sur l’or Pesant des blés murs.
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Haïku des brumes
Les rayons de l’aube Avec leur plume de brume Dessinent le jour.
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Brindilles
Comme on alimente le foyer avec une bûche, Le soir, avant de contempler les flammes, Déposer au creux de soi Les brindilles du jour Avant d'en goûter la chaleur.
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Haïku des ailes
Il est posé, là Dans le plein milieu du jour Bleu, battant des ailes.
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Haïku du vent
Il n’y a de traces Qui, sous le vent de l’oubli Un jour ne s’effacent
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Haïku du sapin vert
Juste sous le ciel Que rejoint la neige blanche, Un sapin vert, seul
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Haïku des milliers
Sous la neige dorment Des milliers d’êtres enfouis Joie, que fais-tu là ?
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Haïku de la flaque bleue
Le soleil se baigne Dans la mince flaque bleue Qui troue les nuages
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Touches
Celles du peintre ajoutent de la couleur à la toile Tandis que celles du jour viennent effacer des voiles Nous effleurant comme on chasse une scorie du revers de la main Nous révélant petit à petit à nous même.
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Roses
Si la rose est sans pourquoi Elle est aussi sans merci. C’est pourquoi dire merci Pour l’existence des roses Est si important.
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Haïku des poulains
Quelques poulains mâles Lancent leurs jambes au ciel Eros les chevauche.
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L'araignée
L’araignée tisse l’invisible Son art est celui du vide Qu’elle nous rend délicatement présent.