forme courte

Comme elle est la terre ! En accord et soutenue par le logos, elle tient le tout dans un ensemble homogène : le bouillonnement de son noyau comme la lave échappée qui servira de support aux racines de la plante, ainsi que l’animal qui la mangera comme...

Uploaded by Pelsy Denis on 2025-09-04. Comme l’orage assombrit la terre qu’il surplombe, la violence enténèbre l’esprit qu’elle domine. Comme la luminosité d’après l’orage illumine le paysage, la violence surmontée, de son éclairement, fait reculer les...

Comme elle est la terre, Elle n'abandonne pas les vieux murs que les hommes ont désertés. Elle les coiffe soigneusement de son lierre et fait pousser ses arbres à travers les fenêtres afin que les pierres retournent à leur état de pierre et que se poursuive...

Comme il est, le ciel! Il se tourmente à l'idée de voir arriver toutes ces demandes, par les clochers, les minarets, les temples, les obélisques, les menhirs, depuis qu'à la pointe de l’âme propre à l'espèce humaine vacille, comme une flamme, son désir...

Comme elle est la vie! Elle regarde depuis toujours les hommes s'efforcer de donner à leurs disparus une sépulture digne et depuis toujours, elle attend que le souvenir s'efface dans leurs mémoires. Avant d'effacer la matérialité des corps.

Comme elle est la terre! Seule, parmi les planètes, à avoir accepté le vivant, bien que le sachant remuant, elle a, dans une belle mansuetude, incliné légèrement son axe afin qu'en tout point la lumière ne vienne le toucher que de manière oblique.

Comme elle est la vie! Ce qu'elle réussit le mieux, ce sont les ailes des papillons, - encore que pour être juste il faudrait ajouter les visages féminins -. Tout y est ; dessin, symétrie, couleurs, fragilité, grâce. Mais elle ne leur permet de les porter...

Face à la vulnérabilité de la planète qui grandit, face aux budgets militaires qui grandissent face à la défiance mutuelle qui grandit, qu’y a-t-il de mieux à faire que de grandir en humanité?

C’est au sens des mots échangés que nous devons de nous comprendre Mais c’est au silence entre les mots que nous devons de nous éprendre.

J’ai écrasé un moucheron sur la vitre ce matin Le moucheron est resté sur le carreau La vitre est restée de glace. Comme il fait froid, tout d’un coup. Moi qui pensais rester de marbre me voilà à grelotter à cause d’un moucheron Est-ce cela vivre avec...