Haïku du vieux saule
Aux pieds du vieux saule, Comme une manne au désert Sa semence, blanche.
Voilliage avec deux ailes, Sillage,Voile, traces d'un voyage à travers les jours
Aux pieds du vieux saule, Comme une manne au désert Sa semence, blanche.
Les lieux dits de l’enfance N’ont pas de frontière. Ils promènent leurs noms, Graves ou joyeux, dans notre mémoire, Dévoilant sur nos visages Leurs paysages secrets, De ruisseaux et de rires De grottes et de peurs.
En soi, quelque part, Une île où se réfugier Lorsque menacent les heures hostiles.
Cette manière Qu’a la lumière De chasser les ténèbres, Imperceptiblement. Ainsi parfois, en va-t-il De nos obscurités Doucement effacées, On ne sait comment, Par on ne sait quoi, De lumineux.