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Psy_chose,
Nommer la chose, Celle qui déborde ou envahit L’entourer de mains heureuses Avant de la laisser délicatement reprendre sa juste place.
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Altérité
Renoncer à vouloir que l’autre Soit autrement que ce qu’il est Agisse autrement que ce qu’il fait Parle autrement que ce qu’il dit Conçoive autrement que ce qu’il pense. Sans renoncer à l'autre.
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Avoir raison
Chercher à avoir raison Source de conflit, Quand l’amour obtus de soi prévaut, Source de paix, Quand l’amour de la vérité l’emporte.
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Regards
C ertains matins, Tandis que personne ne s’y attend La tendresse fait irruption dans la rue. Il flotte un parfum chaud et doux. Des plumes s'échappent des fenêtres. Alors, les gens se regardent Non pas pour se dévisager Mais pour s’envisager.
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Advenir
Dans l’espace étroit entre : Comment faire advenir ce à quoi nous aspirons? Et Comment laisser advenir d’elle-même la vie à venir? Se tiennent, serrés, la plupart de nos choix.
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Haiku des épis
Les épis de l’été Seuls, en hiver En bordure de la haie Attendent, stériles
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Légère
Comme la course d’un torrent Comme la brise sur l’eau Comme un duvet d’oie, Comme une caresse, La tentation d’une vie légère, Et puis le JT de 20 heures …
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Rose
Rose de la chair, tendre fille de la vie, Rose de la lave tumultueuse, fille des profondeurs, Rose des ciels de sang, fille d’un soir embrasé, Il est des roses qui ne risquent pas de vous coller des bleus à l’âme.
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Haïku du chêne de Bellejame
Il faut plusieurs bras Pour faire le tour de son tronc Mais le vent seul l’agite
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Désir d’alliance
Les mots sont des instruments Dont on pince délicatement les cordes Afin d’entrer en résonnance Avec ceux qui partagent Notre désir d’alliance
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Avent
Quatre flammes légères à accueillir Au milieu des illuminations Quatre lueurs silencieuses à entretenir Au milieu de l’agitation Quatre fragiles espérances à maintenir Comme une invitation A l’enfance retrouvée
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Danse avec Pina
Pour vous, Qui dessinez la vie avec votre corps, Dont les bras nous parlent au cœur, Par qui adviennent les gestes de feu Transmis par celle qui en était l’étincelle, Pour vous, ses danseurs et pour toi, Pina Bausch, Respect
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Aung San Suu kyi
Aussi frêle et vivante que toi, Aussi triste et souriante que toi, Aussi otage et libre que toi, Aussi douce et combattante que toi, Aussi crainte et bafouée que toi, Il n’y a que toi, Chez toi, Assignée, Seule, Debout au milieu du peuple birman qui ploie...
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Haïku rebelle
Une plume lisse, Sur le visage rebelle Se pose et puis glisse
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Sans Domicile Fixe
Habité par le doute, Rongé de remords, Mangé par le froid
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Vicissitudes
L’amour et la sagesse et l’ivresse Ont en commun de nous élever Au dessus des vicissitudes de la vie. C’est en remettant le pied sur terre Qu’on mesure la fécondité du voyage.
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Haïku de la neige
D’un ciel aussi gris Comment se peut-il que naisse Cristal aussi blanc ?
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Haiku du Givre
Le rayon du givre Ne perce jamais la feuille Sur laquelle il brille
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L’ heur
Avoir l’heur de se plaire peut conduire au bonheur comme au malheur. Se fier à la raison plus qu’aux sentiments ou à la chance est un leurre, Le sort de nos amours ne se règle-t-il pas sur le fragile fil des heures.
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Haiku du temps
Comme l’épervier Immobile dans son vol, Le temps suspendu.
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Bien veiller
Un peuple est en veille sur ses disparus, sur ses décombres Dans sa souffrance, chacun s’attache à bien veiller sur ses frères. De la bienveillance de tous, y compris de chacun de nous, Naîtra peut être un Haïti libéré de la peur et des ses démons.
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Haïku de la pluie
La pluie froide tombe Sur la mousse du jardin. C’est un temps d’éponge
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Indignation
Comme le parfum d’une fleur ajoute à la beauté du monde Le sens de l’injustice révèle la beauté de l’enfance. Maîtres, préservez cela, qui fait grandir vos élèves, Conservez intact leur capacité d’indignation.
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Tige
La tige ne s’écarte pas D’une droite ligneuse tracée Entre la terre et le ciel. Têtue, avec le vent Tout autour, elle chemine Et nous invite à la suivre.
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Soirs
Il est des soirs de plages alanguies Où vient s’échouer le jour meurtri. Il en est d’autres de sources alertes D’où s’écoulent des nuits limpides. Parmi ces soirs, il en est certains Que l’on aimerait voir s’effacer, Et d’autres, ne jamais prendre fi...