Ciels
Ciels, que dites-vous de nous,
Qui vivons préoccupés de vous ?
Qu’avez-vous à nous inquiéter,
Alors que nous nous serrons innocemment la main,
En marchant, nos chaussures à la main ?
Et cet enfant qui regarde au loin,
Saura-t-il un jour votre secret,
Lui que l’au-delà déjà habite ?
Le sable et la mer sont à nos pieds,
Tandis que vous vous tenez au-dessus de nous,
Lourd, magistral, menaçant, insondable.
On dit que l’éternité vous habite,
Est-ce cela qui nous inspire la crainte de vous
En même temps que l’espérance de vous?