Ne retiens rien de la nuit
Ne retiens rien de la nuit, qui ne vienne nourrir le jour.
Ce cerf poursuivi qui l’a traversée a rejoint la harde au matin.
Ce flot sauvage charriant arbres et bêtes s’est assagi à l’aube.
Cet oiseau mazouté qui t’a regardé a retrouvé son plumage au lever du jour.
Il appartient à la nuit, ce monde affolé. Le jour en recueille la vague et s'en nourrit avant de la dissiper dans les heures claires.