Juste avant le jour

Publié le par Denis

Juste avant le jour

La terre, pour se laver de la nuit,

Au matin, se pare de brume

Laissant ses moindres vals se couvrir

D’un voile humide et doux.

 

Le poil des chevaux frise

Sous sa langue mouillée

Tandis que la fétuque ploie

De cette rosée aux mille perles

 

Tout un peuple s’agite au sol

Profitant de l’ambiance moite

Pour se déplacer, grandir

S’accoupler et se multiplier.

 

On entend les feuilles des arbres

Transpirer, tous stomates ouverts,

Joyeux poumon de la terre,

Jusqu’à l’automne assassin

 

Les fines gouttes en suspension

Echappées du sol le temps d’une danse  

Savent qu’elles n’y retourneront pas,

Happées par les rais de lumière

 

Bientôt les premiers rayons du jour

Lècheront  jusqu’à la moindre goutte,

Laissant à la terre le soin d’accueillir

L’éclat des premières corolles .                                                                                                      

Publié dans prose poétique

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