Voilliage

Ce rouge éclatant qui illumine les bordures des chemins, ne croyez pas qu'il ait été de soi. Je l'ai obtenu de haute lutte, m'étant vu opposer que j'étais destiné aux lieux pauvres et caillouteux. Jamais une reine n'aurait à porter le regard sur un parterre...

Toi qui passes le long de la haie ou je me tiens silencieuse, arrêtes-toi un instant. Vois mes bras qui se tendent vers toi. Le parfum qu'ils exhalent du bout de leurs doigts, je te l'offre. Je l'élabore à partir de la terre où je me tiens, bien sûr....

Je n'étais encore qu'une petite fille parmi d'autres dans la prairie quand j'entendis l'appel du ciel. Sur cette pente abrupte où tout m'invitait à rester près du sol, je n'hésitais pas à me lancer vers le haut, comme aspirée par une force qui me dépassait....

À la contempler longuement, elle avait fini par lui parler ; de sa langue qui pendait, de ses joues trop joufflues, de sa coupe vieillotte qu'une main malhabile, selon elle, lui avait dressée sur la tête. Il avait fallu toute la patience et la force de...

Lorsque l'oiseau déposa la graine dans l'anfractuosité de ce mur, je ne savais pas que je grandirai seule, entre ciel et terre, me nourrissant des seules poussières portées par le vent et buvant l'eau de la pluie. Longtemps je me suis demandé quelle était...

- Qu'est ce qui vous permet de dire monsieur, que la goutte d'eau sur le pétale de cet églantier est une larme de joie versée à la vue du soleil naissant lui permettant encore une fois d'éprouver le jour dans toute sa simplicité de jour et non une simple...

Les bouteilles qui voyagent dans le ciel s'arrêtent parfois et viennent se frotter à mes étamines. Il est plus souvent question des bouteilles qui flottent sur les mers, chargées d'appels du genre humain que de celles du ciel. Mais je peux attester qu'elles...

Elle ne l'attendait pas spécialement, mais lorsqu'il posa ses fines pattes sur ses inflorescence, elle sut qu'il lui apportait le message attendu. Les fleurs, soumises à leur tige, n'ont de mouvement que celui que le vent leur imprime. Elles ont besoin...

Elle était arrivée à sa magnificence, un matin, seule, sous le ciel, déployant ses pétales alors que ses sœurs ployaient encore sur leur tige juvénile. Le bleu marial qu'elle portait comme une frêle couronne s'ajustait parfaitement avec les 5 rayons verts...

S’était il posé sur le banc veillé par le calvaire de pierre et de fer? Rien ne le laisse supposer si ce n’est les arbres qui en frémissent encore.