Demeure
Elle est sans limite la demeure où tu résides Les travaux et les jours en sont les murs Le soleil et le vent la meublent Les paroles et le chant l’habillent La présence s’y tient, immobile.
Voilliage avec deux ailes, Sillage,Voile, traces d'un voyage à travers les jours
Elle est sans limite la demeure où tu résides Les travaux et les jours en sont les murs Le soleil et le vent la meublent Les paroles et le chant l’habillent La présence s’y tient, immobile.
Lorsque, sur un plateau, le battement de cils De l’un est perçu par les autres, Alors peut naître la magie du spectacle vivant.
Sentir en soi une petite musique Légère, harmonieuse, unique, juste Lorsque tout en nous agit de concert.
Vous êtes encore là et déjà un peu ailleurs. Il est temps de vous dire quelle place vide, Désormais, sera celle de votre absence. Cette place là qui est au fond de nos cœurs Avec ce que vous y avez laissé De perles, de soie, de germes et de larmes Personne...
Ils sont trois qui s’élancent vers le ciel Partageant l’intimité d’un même sol Dans un coin du grand parc. Leurs fûts craquelés s’évasent En une cathédrale végétale Aux piliers de sève. Assis au milieu de ces géants, Entre la terre fouillée par La masse...
Comme l’averse sur un sol nu et craquelé les mots viennent féconder les germes de nos doutes et leur donnent la couleur de la vie. Parfois nait alors, comme une fleur, l’être rassuré.
Pourquoi Pâques est-il un nom féminin e t s’écrit-il avec un S? On se souhaite de joyeuses Pâques, une seule n’y suffirait pas ? Dire la fécondité du sang, depuis celui posé sur les linteaux Jusqu’à celui de l’agneau, d e la figure Christique En passant...
« Ca va ? » « On fait aller ! » Impossible pour l’interpellé de faire de Je le sujet, car confusément il se place plutôt comme objet. « Je fais aller » serait donc incorrect. Mais alors qui se cache sous ce On qui fait aller le Je ?
Ce n’est pas seulement en raison d’un pédoncule devenu sec Que le fruit décide un jour de rompre avec l’arbre. C’est aussi en raison du poids d’espérance de sa pulpe.
Sans souci du lendemain, la vache donne benoitement son lait la rivière musarde tranquillement vers le fleuve les oiseaux mangent des graines qu’ils n’ont pas amassées les fleurs des champs se parent de couleurs inouïes. Délicieuse insouciance d’une planète...