DIGITALE

Publié le par Denis

DIGITALE

À mesure que je me tendais vers le ciel sont nées les fleurs que je porte fièrement. Comme un petit troupeau docile, je les tourne vers le soleil afin de les abreuver de lumière. Rien ne me détourne de ma tâche qui est de rendre à la terre qui me porte la richesse dont elle m'a gratifiée et dont je m'honore. Car chez moi la beauté côtoie la mort. Je distille en moi un principe de vie qui peut devenir principe de mort. Belle et vénéneuse, je suis. Et ce n'est pas simple à porter. 

Mais toi qui me considère avec attirance ou dégoût, selon ton regard, sais-tu que nous partageons le même sort, qu'il nous a été donné de participer de la beauté du monde par notre présence comme de participer de sa mort par nos actes ? 
C'est dans la mesure que se cache le secret. 

Publié dans Fleurs

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article