La maison d'Izieu
Douce France, cher pays de leur enfance, tu leur avais offert une vaste maison cernée de vergers et de vignes surplombant la vallée riante où coule le Rhône.
Douce France, cher pays de leur enfance, tu les avais réunis dans ce petit paradis car ils avaient en commun d'être des enfants de parents juifs, internés ou déjà morts.
Douce France, cher pays de leur enfance, un matin de 1944, tu les as tous livrés à l'ennemi, eux et les adultes qui s'en occupaient. Ils étaient quarante quatre.
Douce France, ma France, comment as-tu pu faire cela ? Ils ne t'avaient pas agressée, ni trahie. Comment une telle violence à pu s'emparer de toi, toi qui est si douce ?
Ma France, comment te protéger de ceux qui veulent te faire basculer à nouveau dans l'engrenage de la haine ? Comment faire pour que jamais plus tu n'aies la tentation de vomir quiconque à cause de sa couleur ou de sa race ?
T'aimer, t'aimer encore suffira-t-il ?