LES CERNES DE L'ARBRE

Publié le par Denis

Il aura pris soin de développer vingt-cinq anneaux concentriques autour de son cœur comme autant d'années où il aura vécu, avant d'être abattu. 
Cette manière de marquer le temps dans sa chair lui est propre. L'arbre n'a pas de rides mais il a des cernes, des cernes de croissance. 
Les plus anciennes sont repoussées vers l'extérieur par les plus jeunes, ardentes et vives en son centre qui vont aller s'élargissant avec le temps.
Moins les feuilles auront de lumière cette année-là, moins les racines auront d'eau, et plus la cerne sera maigre, comme un nourrisson en manque d'amour et de lait. 
Un enfant se cache en chaque arbre.
Un enfant qui ne grandit pas car il reste toujours, en son centre, la source vive de sa croissance. 

Ô arbre, je te sais fragile en ton cœur, toi qui semble inaliénable. 
Car la vie t'habite, 

la vie qui a tant fait pour que la  terre porte des fruits,

que les animaux aient de l'ombre, 

et pour que les oiseaux puissent avoir un lieu dans le ciel où faire leur nid. 
 

LES CERNES DE L'ARBRE

Publié dans 'poétie', Assise

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