Les simples
Si elles se cachent au creux des chemins, Ce n'est pas pour se soustraire à la vue, C'est parce qu'elles ont la pudeur des êtres fragiles.
Elles savent qu'elles ne doivent leur éclat Qu'à un rai de lumière tardant à quitter son oblicité pour musarder encore un peu parmi ses frêles obligées.
A une heure précise se produit leur rencontre
Venant souligner et raviver les dessins de leur robe,
Faisant d'elles des princesses que nul prince ne viendra honorer
Si ce n'est, parfois, un de ces marcheurs, attentif et lent,
Epris de beauté et de simplicité.
Champigny sur Yonne, le 9/04
Ma gratitude à Nanou et Albert, authentiques Jacquets, qui m'ont ouvert leur maison, où la gentillesse et le rire sont invités permanents.