La branche et l’oiseau - La rencontre

Publié le par Denis

La branche et l’oiseau - La rencontre

D’où vient que l’oiseau lorsqu’il se pose sur la branche
sait exactement la pliure que son poids va imprimer ?

Ni trop pour ne pas risquer l’inconfort et même le déséquilibre
Ni trop peu pour bénéficier de sa souplesse et de son balancement.

D’où vient que la branche sait déjà, lorsque l’oiseau se pose,
que son poids est celui-là même qu’elle peut porter allègrement, 

en plus de la pomme dont elle a eu soin

​​​​​et qui pèse de tout son poids d'espérance. 

Étaient-ils destinés à se rencontrer, comme ajustés l’un à l’autre,
L’un et l’autre s’apportant le poids et la présence.  

Dans l’affirmative, on pourrait alors se demander : 
Qui de l’oiseau ou de la branche a le premier choisi l’autre ? 

Car enfin, des branches il y en a des centaines sur l’arbre
et des oiseaux, il y en a des milliers dans le ciel. 

Y a-t-il dans l’air des mouvements qui imperceptiblement 
conduisent branches et oiseaux à se rencontrer ? 

Et si ces mouvements n’étaient ni dans l’air ni dans rien
mais dans le simple effet d’un hasard approprié

Un hasard qui aurait choisi d’intervenir à ce moment précis
pour faire bien les choses, c'est-à-dire à leur avantage. 

Mais peut-on encore invoquer le hasard 
quand on lui prête des intentions ? 

La branche n’en a cure qui sait bien que dans la rencontre
ce qui compte c’est le fruit et non les circonstances. 

L’oiseau en partant a fait tomber la pomme
qui fera les délices des vers, des insectes, des oiseaux et de tout l’univers. 


 


 

Publié dans 'poétie'

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