Pensées coupables
Cortège
Qu’une pensée coupable vienne à le traverser,
soudainement, avec sa suite funèbre,
et il lui dit qu’elle n’est pas la bienvenue
la priant de s’en aller comme elle était venue.
Si une autre suit comme souvent,
le traverse ainsi que la précédente
et se révèle innocente,
il lui propose de s'asseoir et de résider
le temps de faire ce pourquoi elle est née.
Ainsi en est-il du cortège d’émotions ;
qu'elles le pénètrent avec leurs basses oeuvres
Et il les éconduit. Mais il donne l'hospitalité
À celles qui font naître en lui la joie,
allant jusqu'à se laisser envahir par elles.
Coupable ! Mais de quoi ?
À ceux qui l’interrogent sur son détachement
il répond : il y a ce qui nous traverse,
contre lequel on ne peut rien
et il y a ce qu’on en fait.