Regard sur Naxos, île dionysienne (2)

Publié le par Denis

 

 

 

 

 

 

Qu'elles se cachent derrière un rocher, en montagne ou dans les champs, les chapelles, délicatement saupoudrées sur toute l'île, se posent en farouches gardiennes des lieux.  

Les églises comme celle de Drossiani sont aussi humbles que les pierres qui les ont édifiées. Enchassée dans la terre de Naxos depuis le 4ème siècle, celle-ci s'est couverte de mamelons pour assurer une fécondité toute maternelle à la vallée, et une descendance nombreuse aux fidèles.

Parfois elles ont volé l'emplacement à un temple, comme celui de Demeter, dont il ne reste que des ruines, toutes neuves, une pourvoyeuse de fécondité chassant l'autre. 

Mais de cet affrontement, l'olivier n'en a cure, lui qui tisse année après année les fils de son tronc en un bouquet généreux portant les fruits de son entêtement.  

Tandis que le figuier se tourne vers le ciel à qui il tend ses fruits pour qu'il les gorge de soleil.  

 

 

 

Fleurs des villes et fleurs des champs, si elles partagent le même air, n'ont pas le même destin. Les épines qui servent à défendre ces dernières contre le soleil et la faim qui rode en sont la preuve.  

 

 

 

 

 

 

 

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