Quelle qu'elle fût
Mourir n’est rien que déposer sa charge de vivant pour la rendre à la terre qui nous l’a confiée.
Pour lui, elle pesait encore de tout le poids de ses impatiences, de ses conflits non apaisés, de ses espérances non abouties.
Comme il a eu du mal à s’en défaire, le pauvre !
Sa charge à elle était devenue comme la plume. Toutes ses dernières années, ne les avait-elle pas consacrées à s'alléger ?
Alors elle n’a eu qu’à la laisser glisser. Le vent s’en est chargé.
Mourir n’est rien que déposer sa charge de vivant à la terre qui l’accueillera et en prendra soin, quelle qu'elle fût.