L'oeuvre du peintre
La première se mit à danser
Ce que voyant, la deuxième lui emboita le pas,
Puis un autre et encore un autre.
Ils étaient maintenant cinq corps célestes
A fouler de leurs pas le sol d’azur
Par-dessus les vivants, médusés.
Bien sûr le peintre avait le premier
Tracé le trait et donné le mouvement,
Mais la danse ne lui appartenait plus.
Elle était la joie même de leurs corps,
Dont il savait que la source
N'était autre que sa joie à lui,
Toute humaine, transfigurée.
D'après la danse de Matisse