Etre pèlerin sur terre
C’est s’être mis en marche, un jour vers une destination inconnue acceptant de porter le poids de ses incertitudes et de ses peurs.
C’est exprimer sa gratitude envers le jour qui chaque matin nous prend par la main pour nous conduire vers le soir
C’est faire confiance qu’au soir de la journée de marche se dessinera un toit, et le sourire des hôtes sous le porche.
C’est faire le choix de l’intime conviction qu’à l’heure grave de la croisée des chemins, une direction nous sera indiquée.
C’est lâcher prise sur ce qui nous préoccupe, pour s’attacher à la minute qui nous occupe, et l’habiter pleinement, heureusement.
C’est laisser les heures filtrer nos pensées, pour n’en retenir que celles qui sont claires, abandonnant la lie aux cailloux.
C’est imprimer sur le sol la trace d’un pas qui de jour en jour se fait plus léger, soulagé du poids des inquiétudes vaines.
C’est se laisser saisir par la beauté, surgie d’une aube, d’une haie, d’un village ou d’un visage et l’accueillir comme une perle sur le collier du jour.
C’est avoir conscience que le but n’est pas là pour être atteint, mais pour donner une raison d’avancer.