Nouakchott
Pas une dune pour te protéger
Ni du vent du large, ni du vent de sable
A l’endroit où le désert rencontre la mer
Tu t’es posée, ouvrant un port
Sur la route des Afriques et des bancs de sardines
De la plage remonte le poisson sur la tête des hommes
Avant d’être versé dans d’antiques 404 ruisselantes
Des routes caravanières arrivent les 4*4 rutilants
Chargés d’électronique sans frontières
Ainsi que quelques convois miséreux, attirés par tes lumières
Tes rues ne serpentent pas
Elles te fendent droites
Déroulant leur plate langue de bitume sur le sable
Aux carrefours, peine à s’écouler
Un infernal trafic affranchi de toutes règles
Toutes le Mercedes du monde
Portant les chiffres 1 9 0 se sont données rendez vous
Reliftées, elles rejouent leurs carrières
D’anciennes gloires de l’asphalte
Parmi les sables des rues adjacentes
L’air est brûlant, qui parcourt tes entrailles
Il étouffe toute tentative de presser le pas
Mais les enfants n’en ont cure, qui jouent et rient
Le coran dans leur cartable parmi d’autres livres
Ils seront poètes un jour comme leurs parents