La branche et l’oiseau  XVIII

Publié le par Denis

La branche et l’oiseau  XVIII

 


L’oiseau s’étant quelque peu oublié,
c’est sur la branche que s’écrase la fiente. 

Quoi, tu me défèques dessus !
s’indigna-t-elle, toute barbouillée. 

Pardon, dit l’oiseau, je suis désolé
je n’ai pas prêté assez attention. 

Comment puis-je te pardonner
toi, qui désormais m’a souillée ?

Dis-toi que telle n’était pas mon intention
cet excrément m’a échappé, c’est tout.  

Mais le mal est fait ! 

L’oiseau ne revient sur la branche que quelques semaines plus tard, après qu’une pluie bénéfique a lavé la déjection. Il a compris que de lui peut s’échapper la souillure. Et c’est moins le besoin naturel que le défaut d’attention à la branche qui en fut la cause.

La branche de son côté lui a accordé le pardon, elle-même s’étant souvenue du jour où elle lui avait refusé le nid, sans penser à mal. Il en avait été alors fort marri.  

Entre indignation salutaire et acceptation pacifiante, ainsi vont-ils, l’une portant l’autre qui le lui rend comme il peut.  


 

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G
l'entente devient cordiale entre la branche et l'oiseau , une fable qui ressemble à La Fontaine , prenons en de la graine pour accueillir , pardonner, et être vigilant et attentif au respect de chacun merci Denis de nous le rappeler
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