PENSEE
Si l’oiseau n’avait pas laissé tomber sa graine, je n’aurais pas vu le jour.
Si le mur avait été lisse, sans l'anfractuosité où je me suis logée, elle n’aurait pu germer.
Si le vent n’avait pas fait tournoyer la poussière qui s’y est accumulée, mes racines n’auraient pu me nourrir,
Si l’eau n’avait pas trouvé un chemin dans les pierres pour m’abreuver, je serais desséchée.
Si la lumière ne m’avait pas trouvée, dans le creux où j’étais cachée, je n’aurais pu déployer mes pétales.
Ma vie, aussi fragile soit-elle, je la dois à tout cela et ne sais comment remercier tous les éléments qui font de moi celle que je suis.
Comment dire le miracle de mon existence autrement qu’en m’offrant à votre regard, humblement.