Un silence au goût d'éternité
Au delà de l'absence de bruit,
se tient le silence
que nous n'aurons jamais fini
d'apprendre à écouter.
L’invitation faite à l’arbre par le ciel
Nous ne l’entendons pas ou si peu
Mais l’arbre, si,
qui va le rejoindre.
L’appel régulier de la lune à la mer
auquel immuablement elle répond
en tendant ses flots,
l'entendons-nous ? Mais, si faiblement.
Si le volcan un jour se rue vers le ciel
jusqu’à en crier de douleur,
que savons nous du silence
qui a précédé.
Ne nous reste-t-il pas insondable
le silence qui précède
chaque élan de l’un vers l’autre,
comme un soulèvement.
Que dire du silence de la chambre intérieure,
où se tient la présence,
et dont nous n'osons franchir le seuil
par crainte d’être dépouillés de nous- même.
Dans l'effacement du silence
se tient le temps, contraint.
Dans le silence se tient l'éternité,
les deux bras tendus.
Pourquoi résister ?
Nous n'aurons jamais fini
d'apprendre à rejoindre
le silence, au goût d'éternité.