Un silence au goût d'éternité

Publié le par Denis

Un silence au goût d'éternité

Au delà de l'absence de bruit,

se tient le silence 

que nous n'aurons jamais fini 

d'apprendre à écouter. 

 

L’invitation faite à l’arbre par le ciel

Nous ne l’entendons pas ou si peu

Mais l’arbre, si, 

qui va le rejoindre.  

 

L’appel régulier de la lune à la mer

auquel immuablement elle répond

en tendant ses flots, 

l'entendons-nous ? Mais, si faiblement. 

 

Si le volcan un jour se rue vers le ciel 

jusqu’à en crier de douleur,

que savons nous du silence 

qui a précédé. 

 

Ne nous reste-t-il pas insondable

le silence qui précède

chaque élan de l’un vers l’autre,

comme un soulèvement.

 

Que dire du silence de la chambre intérieure, 

où se tient la présence, 

et dont nous n'osons franchir le seuil

par crainte d’être dépouillés de nous- même. 

 

Dans l'effacement du silence 

se tient le temps, contraint. 

Dans le silence se tient l'éternité, 

les deux bras tendus. 

 

Pourquoi résister ? 

Nous n'aurons jamais fini

d'apprendre à rejoindre 

le silence, au goût d'éternité. 






 

 

 

 

 

Publié dans prose poétique

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