Au nom de la terre
Il devra savoir écouter la plainte de l’écorce sous la lame
Celui qui prétend parler au nom de la terre.
Il devra comprendre l’aveuglement de la goutte d’eau, surgie des profondeurs
Et la patience du rocher attendant le retour de l’oiseau à son nid.
Il devra saisir le gémissement du sol qui craquèle sous la chaleur
Et l’étonnement du terrier qui n’a pas vu le retour du dernier de la portée
Trop de déclaration, trop de discours à son chevet
Pour parler au nom de la terre,
Il faut savoir prêter l’oreille,
Prendre le parti de l’indicible.