La course de l’âge
Comme elle va, la course de l’âge,
Pareille à celle de l’oiseau.
Du nid tressé par des bras aimants
Elle vole, à tire d’aile, vers le large.
Elle s’affranchit de la pesanteur
En s’appuyant sur la teneur de l’air.
Si ses jeunes et fiers battements
Se rient des défenses du vent,
Bientôt ils feront face au torse
De la lumière et à l’aveuglement.
Il sera temps alors pour le vol
D’oser une courbe infléchie
Qui visera non plus l’espérance d’un ciel
Mais la certitude d’un sol, à hauteur d’homme.