Jour d’août 2010
Nul doute que le jour se lève sur tous,
Ceux dont les maisons sont léchées par un feu sauvage
Et ceux dont les eaux ont tout emporté dans leur course,
Ceux qui accueillent la vie encore fripée dans des bras heureux
Et ceux qui pleurent à la joie de retrouvailles inespérées,
Ceux qui, arrachés à leur camp, volent vers un pays hostile
Et ceux qui voient tomber le couperet de leur fin de droit,
Ceux qui brandissent leur médaille comme un défi
Et ceux qui apprennent la rémission complète de leur maladie
Nul doute que le jour se lève pour tous,
Mais tous n’auront pas le même cœur à le contempler
Comme un jour sans intention, ni volonté,
Recevant son même compte d’heures et de lumière
Que les jours qui l’ont précédé et que ceux qui vont le suivre.