Départ
Vous êtes encore là et déjà un peu ailleurs.
Il est temps de vous dire quelle place vide,
Désormais, sera celle de votre absence.
Cette place là qui est au fond de nos cœurs
Avec ce que vous y avez laissé
De perles, de soie, de germes et de larmes
Personne ne voudrait qu’elle soit occupée
Par un autre bien que celui de l’amitié
Et pour n’être pas orphelin de celle là,
Si ce n’est se voir, il faut alors croire !
Croire que par delà l’éloignement
Il y a une proche distance qui unit
Et rassemble ceux qui ont vécu
Des mêmes heures heureuses.
Laissez nous là votre amitié
-Mais je sais qu’elle nous est acquise-.
Ne l’emportez pas !
Revenez y goûter quand le manque se fera sentir.
Nous tisonnerons alors ensemble les braises d’un feu
Celui du partage,
qui ne s’éteindra pas.