Exil de soi
Courir,
courir après son doudou perdu dans les ronces sous les grand arbres de la clairière
courir à la recherche d’une épaule où reposer sa tête
courir des déserts des océans des banquises
les conquérir
Courir pour accéder à l’ivresse des sommets
par l’ébriété l'intempérance par d’arides chemins où se plie le corps
Courir pour ne pas être submergé
courir au devant du regard de l’autre
courir la gloire,
courir pour la victoire
courir sans plus savoir pourquoi
courir après la tiédeur apaisante du liquide amniotique dans des spas orientaux
courir loin pour échapper à l’échéance
courir dehors toujours
Le pire exil est l’exil de soi