Epitaphe
En aurais-je eu le loisir que,
Je n’aurais pas renoncé à suspendre mes rêves à la corde que le ciel m’a tendue,
Je n’aurais pas cessé de voler un peu de sa liberté au souffle du vent,
Je n’aurais pas tenté d’échapper au courant du fleuve qui m’a emporté,
Je n’aurais pas arrêté de tendre des filets aux ailes noires du malheur,
Je n’aurais lâché aucun des liens qui m’ont relié aux autres et aux miens
Je n’aurais pas laissé s’effacer le goût des lèvres qui m’ont embrassé
Je n’aurais pas cherché à naître dans une autre famille que la mienne,
Ni avoir d’autres enfants que ceux que la terre et le ciel m’ont confiés.