Ile déserte
Je n’emporterai rien sur une île déserte
Que de quoi transcrire des mots sur une page.
Et si je n’avais ni crayon, ni papier,
Je prendrais une plume de l’oiseau
Et j’écrirai avec l’encre du soir
Sur le sable.
Et s’il n’y avait pas de sable,
Je graverais les mots sous l’écorce des arbres.
Et s’il n’y avait pas d’arbres
J’inscrirais les mots dans le ciel.
Les mots sont éphémères.
Qu’importe qu’ils soient balayés
Par la mer ou le vent,
Seul compte de pouvoir les réunir
A l’appel de la vie,
Quand elle gémit ou qu’elle chante.