Nuit
Alors que se glisse sous les paupières
Le voile du sommeil
Le corps, saisi par la main de l’ombre,
Se donne à la nuit.
*
Il sait que ses enveloppements
Lui promettent autant d’abandon
Que de saisissements et de mystères.
*
Le noir sied à la robe de la nuit
Comme le rouge aux lèvres du crépuscule
Qui lui ouvre le bal.
*
Nuit impudique aux secrètes alcôves
Tu mets à nu les chairs
Pour les rendre fécondes.
*
Tous songes consommés,
Au rivage de la nuit,
La patience claudique
Vers le jour.
*