Ronces et lis

Publié le par Denis

 

Elle n’avait plus que sa rage pour la conduire.

Comme une terre, redevenue sauvage,

Lance ses ronces à qui s’y aventure,

Elle griffait  tous ceux qui l’approchaient,

Jusqu’au jour où vint le jardinier

Qui s’appliqua à fouiller jusqu’aux racines.

L’une d’elle, enfoui profondément

Dans le terrain meuble de l’enfance,

Une fois extirpée, la laissa exsangue quelque temps,

Avant que ne monte à nouveau en elle

La sève tendre des lis,

Dont elle avait oublié jusqu’à l’existence.

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